Le GIEC, 30ans d’histoire, 30 ans de catastrophes climatiques…

catastrophe climatique

En novembre 1988, le gouvernement américain demande à l’OMM (organisation météorologique mondiale) et au programme des Nations Unies pour l’environnement de mettre sur pied sur pied un groupe pour analyser le fameux réchauffement planétaire dont les scientifiques commencent à en parler de plus en plus. Le GIEC est né. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Pourquoi 1988 ?

Cet été là, les États-Unis sont confrontés aux plus grandes sécheresses depuis 1930.  Les vagues de chaleur se succèdent sur l’ensemble du pays. Elles vont entrainer le décès de 17.000 Américains, la destruction de 90 % de la culture du soya dans certains états et feront flamber 3200 km2 de forêts dans le parc national de Yellowstone. Le coût de ces canicules sera évalué à près de 85 milliards de dollars américains actuels.

En 1990, soit deux ans après sa création, le GIEC publie son premier rapport. Il indique notamment ceci :

Des vagues de chaleur plus nombreuses pourraient accroître les risques de surmortalité. De même, la mortalité et la morbidité liées à la chaleur pourraient augmenter par suite d’une hausse des températures estivales.

En 1988, le monde émettait 21,5 milliards de tonnes de Co2. 26 ans plus tard, nous étions passés à 36,1 milliards de tonnes.  Durant cette période, le GIEC va publier 5 rapports et surtout 5 résumés de ces rapports à destination des décideurs de ce monde.

En 2003, la canicule que subit l’Europe fera 75 000 morts. Après cet épisode dramatique, plusieurs pays analysent et mènent des recherches sur l’adaptation aux vagues de chaleur et sur les protocoles de sécurité pour alerter de façon efficace les personnes vulnérables.

A-t-on réussi cette adaptation ?

2018, l’hémisphère nord subit un terrible coup de chaleur. Europe, Amérique du Nord,  Japon, tout le monde y goutte. Et selon la direction de santé publique de Montréal, la première canicule de fin juin a répertorié 53 décès directs.  Par contre, en Europe, très peu de décès sont actuellement attribués aux fortes chaleurs.  L’adaptation, et les plans canicules semblent donc porter ces fruits.

Le GIEC n’a pas été entendu sur les conséquences des émissions des gaz à effet de serre par les différents gouvernements. Il semble cependant acquis que le changement de discours du GIEC de ces dernières années concernant la priorité à l’adaptation semble avoir été entendu par les décideurs.

L’adaptation sera incontestablement le mot à ne pas oublier pour les 30 prochaines années.

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